2 Grands Mythes sur les Salaires

Salaire et expérience canadienne
Photo de Andrea Piacquadio from Pixels

Je suis en retard sur la publication de ce mois. Je le sais. Normalement, je sors un billet la première semaine de chaque mois. D’abord, j’avais préparé un billet qui parle du panier d’épicerie. Étant donné que tout le monde parle de l’inflation et de comment économiser sur l’épicerie. Donc, moi aussi je voulais ajouter ma touche personnelle. Puis, je me suis arrêtée sur les visites de mon blog. En effet, 90 % des visiteurs sont des immigrants ou de futurs immigrants. J’en profite pour vous remercier de me lire et je vous encourage vivement à commenter. Alors, je me suis posée la question : à quel point c’est pertinent de parler d’épicerie? Bref, j’ai mis le billet planifié de côté et j’ai embarqué dans un billet qui parle de 2 grands mythes sur les salaires.

L’expérience canadienne à n’importe quel prix

Dans les ateliers de recherche d’emploi, les coachs vont insister sur le fait d’avoir une expérience canadienne le plus tôt possible. En effet, cela donne une crédibilité à notre expérience de travail. J’ai souvent entendu : « L’important, c’est que tu commences quelque part. Par la suite, ça va évoluer ». À cause de cela, je sentais une grande pression pour débuter quelque part le plus tôt et à n’importe quel prix. Il faut dire que malgré mes envois de candidature réguliers, je n’arrivais pas à avoir un retour. Et finalement, un jour je reçois une demande d’entrevue pour un emploi dans un collège. Ils cherchaient quelqu’un pour un remplacement d’un professeur. L’entrevue consistait à préparer un cours et le présenter au comité de l’école. Je l’ai fait, mais quand est arrivée la question de salaire, je voulais crier : « Je veux juste commencer et avoir cette maudite expérience canadienne ». Bien sûr je n’ai pas dit cela directement. Cependant, ma réponse était timide, comme si j’insinuais : « Donnez-moi ce que vous pouvez ». Résultat, ma candidature a été rejetée.

Plus tard, j’ai fait le suivi avec le collège pour connaître la raison du refus. En effet, la madame des ressources humaines était sympathique et franche. Elle m’a expliqué comment d’une part je les ai impressionnés par ma présentation. Entre nous, je l’avais bien préparée, et comment à la question du salaire, je suis restée hésitante. Alors, le comité s’est dit qu’il y a certainement quelque chose qui cloche et a rejeté ma candidature.  Morale de l’histoire, si c’était à refaire, premièrement, je me renseignerais sur les salaires des enseignants. Deuxièmement, je demanderais un salaire qui correspond à ma juste valeur et troisièmement, je m’entraînerais à le demander avec confiance.

Commence quelque part et ton salaire évoluera

Comme mentionné auparavant, quand je suis arrivée à Montréal, la recherche d’emploi me pesait. En fait, j’ai eu quelques entrevues comme celle mentionnée ci-haut, mais cela n’a rien donné. Finalement, j’ai commencé comme technicienne et pas vraiment dans mon domaine. Encore une fois, je cherchais à commencer à n’importe quel prix afin d’acquérir cette fameuse expérience canadienne. Le salaire était en dessous de la moyenne.

Par la suite, ce que j’ai découvert, une fois que tu rentres, le meilleur que tu peux espérer c’est une augmentation égale à l’inflation c’est-à-dire de l’ordre de 2% à 4%. Est-ce parce que je travaillais dans le privé? Le public est encore pire surtout les milieux syndiqués. Bref, les augmentations aux emplois publics sont minimes et même parfois c’est gelé pour plusieurs années. Certaines personnes me disaient qu’il faut dépasser les attentes des gestionnaires. Je m’excuse, mais pour tout poste il y a une fourchette de salaire et ce n’est pas parce que tu es un bon employé qu’on va t’accorder une grande augmentation. D’autres personnes me répétaient : « l’important est d’avoir un pied dans la compagnie. Certainement, de belles opportunités d’emploi vont surgir dans l’avenir et en tant qu’employé déjà sur place, tu auras la priorité ». Effectivement, cela se produit, mais c’est un cas de figure assez rare et même si cela arrive, je ne vais pas passer du simple au double. Morale de l’histoire, j’aurais aimé savoir que l’une des façons infaillibles d’augmenter son salaire est d’acquérir une bonne expérience puis changer d’emploi. En effet, c’est ce que j’ai fini par faire.

Conclusion de 2 Grands Mythes sur les Salaires

Commencer à travailler quelque part est un premier pas vers l’intégration et c’est critique. Cependant, je voulais partager que parfois en voulant commencer le plus tôt possible et à n’importe quel prix, on se fait tirer dans le pied.

Et toi, qu’est ce que tu en penses de ces deux mythes? Si tu aimes ce billet, peut-être que tu peux le partager avec ton entourage. Cela encouragera ce blog à continuer.

Merci d’être là ! Je suis contente que nos chemins se soient croisés. Si tu veux m’encourager à écrire, tu peux t’abonner à ma page Facebook et faire un » j’aime », tu peux partager ce billet avec tes amis ou me laisser un petit commentaire ci-dessous.

4 Responses

  1. Karim dit :

    Merci pour ces précieux conseils et de partager votre expérience. En tant que nouvel arrivant, je trouve vos articles très enrichissants.

  2. Viou dit :

    Merci pour cet article qui me touche car je suis une personne immigrante. Acquérir une bonne expérience et changer d’emploi est vraiment infaillible.

    • Simpledar dit :

      Merci Viou d’avoir pris le temps de commenter. Nous sommes tous des immigrants indépendamment de quand nous sommes venus et oui je suis tout à fait d’accord que le travail reste le premier pas pour faire sa place.

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